Saturday, January 08, 2005

Tom Gallagher despre Romania

Tom Gallagher face din nou citeva interesante remarci despre Romania intr-un interviu pe marginea recentei sale carti , acordat Jurnalului National: Cu Romania la radiografie. Lectura placuta!

Dupa ce criterii judecam blogosfera ca fiind "romaneasca"?

Mircea Iulian se intreaba aici , pe buna dreptate, dupa ce criterii judecam un blog ca apartinind blogosferei romanesti. Citam:

1. Blogosfera românească este sau nu cea care scrie în limba română?
2. Blogosfera românească e cea care are autori români?
3. Orice român, de oriunde, poate şi trebuie să ştie cât mai multe limbi. Când scriem în limba engleză şi când scriem în limba română?
4. Un blog trebuie să aibă segment ţintă sau nu?
5. Imaginaţi-vă că daţi de un blog, de exemplu, cu titlul Mămăliguţa (din blogosfera romînească, autor Costică Ţăranu), iar când îl deschideţi postările sunt în limba engleză. Cum aţi reacţiona? La ce v-aţi aştepta?

Vreun gind legat de definitia acestui spatiu? (atentie la lungimea comentariilor pe site-ul sau, totusi, nu sint admise comentarii mai lungi de 1000 de caractere)

Friday, January 07, 2005

Un nou articol on line la Oxford University Comparative Law Forum

Oxford University Comparative Law Forum publica un nou articol: Orlan Lee, Systems Dynamics and the Law: A Comparative Apporach to Certainty in the Common Law and Reviewability of Past Decisions , in care, autorul ,"folosind o abordare comparativista, discuta citeva probleme fundamentale ale dreptului, bazindu-se pe experienta autorului de predare a dreptului unor studenti in stiintele exacte". Lectura placuta!

Thursday, January 06, 2005

Markesinis innobilat

Basil Markesinis,unul dintre marii profesori de drept comparat contemporani a fost onorat cu titlul de "Knight Bachelor", pentru "services to Comparative Law and International Legal Relations". Detalii aici

Wednesday, January 05, 2005

Vocea Economistilor, citeva noi articole

Citeva noi articole la Vocea Economistilor (via Aaron S. Edlin, bepress, unul dintre co-editori)

Editor: Joseph Stiglitz, Columbia University
Co-Editors: Bradford Delong, UC Berkeley, Aaron Edlin, UC Berkeley

Avindu-i, printre cei care scriu in mod regulat comentarii la acest jurnal pe:
- Laura Tyson, London Business School
- Joseph Stiglitz, Nobel Laureate, Columbia University
- Robert Solow, MIT
- Suzanne Scotchmer, UC Berkeley
- Steven Salop, Georgetown Law Center
- Richard A. Posner, Judge, 7th Circuit; Lecturer, U. of Chicago
- Peter Orszag, Brookings Institution
- Douglass C. North, Nobel Laureate, Washington University
- Barry Nalebuff, Yale University
- Alicia Munnell, Boston College
- Edward Lazear, Stanford University & Hoover Institution
- Paul Krugman, Princeton University
- R. Glenn Hubbard, Columbia University
- Bruno Frey, University of Zurich
- Aaron Edlin, UC Berkeley
- J. Bradford Delong, UC Berkeley
- Michael Boskin, Stanford University & Hoover Institution
- Jadish Bhagwati, Columbia University
- Gary Becker, Nobel Laureate, U. of Chicago
- Lucian Bebchuk, Harvard University
- Ian Ayres, Yale University
- George Akerlof, Nobel Laureate, UC Berkeley
De asemenea, Edward Lazear si Lucian Bebchuk, alaturati de curind celor de mai sus.


COLUMNS

Paul Krugman (2005) "Confusions about Social Security", The Economists' Voice: Vol. 2: No. 1, Article 1.

SUMMARY:
There is a lot of confusion in the debate over Social Security privatization, much of it deliberate. This essay discusses the meaning of the trust fund, which privatizers declare either real or fictional at their convenience; the likely rate of return on private accounts, which has
been greatly overstated; and the (ir)relevance of putative reductions in far future liabilities.

John Quiggin (2004) "The Unsustainability of U.S. Trade Deficits", The
Economists' Voice: Vol. 1: No. 3, Article 2.

SUMMARY:
Although substantial current account deficits can be sustained indefinitely, large deficits in goods and services trade cannot be. Even to stabilise the current account deficit, the United States must restore balance in goods and services trade within a decade or so. If this adjustment is to be achieved without a crisis, a range of policy adjustments will be needed. Options include a managed devaluation of the US dollar, substantial increases in public and household saving and initiatives to reduce reliance on imported oil and gas.

Ronald I. McKinnon (2004) "Government Deficits and The Deindustrialization of America", The Economists' Voice: Vol. 1: No. 3, Article 1.

SUMMARY:
Government deficits are accelerating deindustrialization in the United States. Should we care? Absolutely. One reason is that manufacturing and associated learning-by-doing are powerful sources of external benefits that accelerate economy-wide productivity growth. A second is that the loss of manufacturing jobs is a powerful source of anger against free trade. The U.S. federal government needs to run surpluses to eliminate the savings deficiency of the American economy.


Tuesday, January 04, 2005

Insemnarile unui avocat francez

Citeva ginduri mai "vechi" ale avocatului meu francez favorit, Eolas, aici si aici .

Citam mai jos extensiv citeva ginduri, interesante si pentru avocatii nostri:

1) ...Quand on commence à entrer dans cette profession, il y a toute la famille, les proches, les amis, les connaissances, qui viennent soumettre leurs petits problèmes juridiques, leurs litiges, etc. pour avoir un avis. Des fois, un avocat est passé par là, ou est en charge de l'affaire, ce qui permet de se faire une idée du travail de certains membres de la corporation.

Jusqu'à présent, je suis arrivé à une certitude: la déontologie devrait faire l'objet d'une formation continue, et le barreau devrait sérieusement nettoyer ses écuries. C'est cool les campagnes de pub, mais cela ne sert à rien
si des gens malhonnêtes continuent d'exercer. Il y a énormément d'avocats incompétents, et en plus, ils sont affreusement chers. L'avocat nullissime et jem'enfoutiste coûte en effet le même prix que l'avocat consciencieux.

Un avocat est l'incarnation juridique, la parole, la voix du client, et souvent dans des affaires qui représentent un enjeux important pour lui : le moins qu'on puisse attendre, c'est que l'avocat se donne la peine d'être à la hauteur de cette confiance qu'on place en lui. Béotien.

Ces derniers propos me paraissent excessifs sur bien des points et je me sens obligé d'y réagir par respect du contradictoire.

Béotien part du particulier (la formation dispensée en droit des étrangers) pour en arriver au général : il existe "énormément" d'avocats malhonnêtes, dangereusement incompétents, affreusement chers, qu'il faudrait radier d'urgence avant de faire de la pub institutionnelle.

Eclairons aujourd'hui le premier point.

La formation des avocats se fait après examen sur un an de formation au sein d'un Centre Régional de Formation des Avocats (CRFPA), le CRFPA de Paris se faisant appeler l'EFB car à Paris on ne fait jamais rien comme les autres. L'EFB
a également l'ambition de devenir une "Grande Ecole", mais on n'y est pas encore. Le CRFPA est géré directement par les avocats, des universitaires et des magistrats intervenant dans l'enseignement.

Cette formation, qui passera bientôt à 18 mois, se fait en deux temps.
Une partie théorique, composée d'ateliers sur un thème précis étalé sur une ou deux semaines, et un stage en cabinet de 20 semaines, ou l'élève avocat peut accompagner partout son maitre de stage et peut même (à mon sens doit) prendre
la parole en audience. Il y a des taliers juridiques et d'autres non (comme celui de formation à l'expression orale, celui de langue étrangère).

La partie théorique est très critiquée par les élèves, mais parfois pour des motifs différents.

Pour ma part, ce que je reprochais à ce système est de ne pas faire de distinction de niveau. On nous répète à l'entrée que les connaissances universitaires sont réputées acquises, car c'est ce que l'examen d'accès à la profession vise à vérifier.

Fort bien.
Mais notre formation universitaire n'est pas uniforme,
surtout pour ceux, nombreux, qui ont fait un troisième cycle, nécessairement très spécialisé.
En ce qui me concerne, par exemple, les ateliers de droit
des sociétés et de droit des affaires a été pour moi une réécriture de 20.000 lieues sous les mers. On nous a donné un cas pratique de fusion acquisition d'une SARL par une SA que quelques futurs confrères ont réglé en 20 minutes montre en main, et en une heure ont proposé des montages complexes mais
fiscalement avantageux qui ont appelé les louanges de 'intervenant. Je n'y ai rien compris.
Par contre, l'atelier de droit pénal a été pour moi une
ballade de santé, à la limite de l'ennui parfois. Je me souviens avoir engagé une passionnante discussion avec un procureur sur le sens et la portée de la présomption d'innocence (qui est en vérité uniquement une règle de preuve, et non un principe fondamental qui interdit à quiconque d'exprimer quelque soupçon que ce soit). Il était ravi de voir un avocat avoir compris ce point source de
beaucoup de malentendus et de plaidoiries grandiloquentes mais creuses. Mais au bout de dix minutes, les soupirs et protestations des autres élèves, complètement largués, m'ont contraint à abréger cete discussion.
D'autres ateliers sont en revanche très bien : notamment le foisonnement où on doit gérer simultanément plusieurs dossiers (tirés de cas réels) dans des matières diverses
relevant de tribuanux différents (e tdonc de procédures différentes), certains en demande, d'autres en défense. On doit assigner, conclure en réponse, communiquer ses pièces à l'adversaire et on finit par plaider le dossier devant
un jury simulant le tribunal. Parfois, des magistrats viennent participer au jury, et les plaidoiries ont lieu dans une salle du tribunal (pour les élèves formés dans les centres détachés à Créteil ou Bobigny).

L'EFB s'est fixée un objectif absurde : faire des élèves des
spécialistes en tout, en ne faisant que des ateliers de haut niveau. Ca ne marche pas, car on ne fait pas d'un béotien en la matière un spécialiste en une semaine de formation pratique.

C'est à l'avocat de refuser les dossiers dans lesquels il est incompétent, en sachant que sa première expérience en cabinet en tant que collaborateur d'un autre avocat (phase obligatoire en début d'exercice)
le contraindra parfois à se spécialiser dans une matière nouvelle pour lui, mais où il excellera rapidement par la force des choses et avec l'aide d'un patron un tant soit peu pédagogue.
C'est en effet le stage en Cabinet qui constitue la
vraie formation de l'élève avocat. Souvent d'ailleurs, l'élève avocat y devient collaborateur à l'issue de sa formation.

L'avocat a une obligation de formation continue, et l'Ordre organise des formations dans toutes les matières, qui sont à mon avis bien meilleures que les ateliers de l'EFB, surtout parce que le public est composé d'avocats ayant une expérience professionnelle. Quand je pense que certains de mes camarades à l'EFB n'avaient encore jamais mis les pieds dans une salle d'audience...
Venons en à son reproche précis : celui d'une formation bâclée
en droit des étrangers, incluse dans le droit pénal.
Je n'ai pas connu ça. De mon temps (à prononcer avec un dentier décollé), il n'y avait pas de formation en droit des étrangers hormis des conférences facultatives le samedi matin, de très bonne qualité, mais que la fatigue d'un élève avocat rend impossible à suivre.
Je connais les deux matières que je pratique régulièrement. Je ferai des notes sur le droit des étrangers car c'est une belle matière d'avocat, un domaine où le mot défense a encore un véritable sens, même s'il faut aimer perdre, être mal payé, et garder intact sa capacité à s'indigner.
Elles sont liées, c'est sûr. Le séjour irrégulier est un délit, mais son élément matériel dépend exclusivement du pur droit administratif. C'est à dire que les juges judiciaires ont rarement à en connaître et sont eux même ignorants en la
matière.

.....(sur-n.n.) la question des avocats malhonnêtes, dangereusement incompétents, affreusement chers, qu'il faudrait radier d'urgence.


2) Terminons le débat

Abordons à présent la deuxième partie, le sujet le plus délicat.

La profession est-elle remplie d'incompétents et de malhonnêtes qui facturent prou et font peu ?

J'entends souvent ce type de reproches, qui ne me sont pas adressés naturellement (air faussement modeste), mais sont soit dans la bouche de clients qui me confient un dossier en en déchargeant un confrère, soit de gens rencontrés dans les dîners qui, apprenant que je suis de robe, en profitent pour
vider leur sac sur ma profession, sachant que je ne facture pas à l'heure d'écoute.

Je sais que je vais être accusé de corporatisme en défendant la profession, mais mes lecteurs me feront crédit d'un minimum d'honnêteté.

Ces reproches ne sont pas fondés, pour la plupart des cas. Par contre, là où les avocats ont des progrès à faire, c'est en apprenant à montrer au client qu'on fait quelque chose. Le tenir informé, l'impliquer dans le dossier.
Mon Maître me disait toujours « ce n'est jamais le client qui doit appeler ». Ce n'est pas facile. Mais ce défaut de communication (je ne prétends pas avoir des leçons à donner en la matière, d'ailleurs) est à la
source de beaucoup de malentendus, qui s'expriment dans le contentieux des honoraires, j'y reviendrai.

A charge, j'ai les impressions cinglantes d'un futur avocat, Béotien, témoin redoutable car lui même futur membre de cette profession, et à titre d'expertise une enquête d'UFC Que Choisir dont les résultats, que je me suis procuré, sont pour le moins préoccupants. J'y reviendrai aussi, mais dans une
prochaine note.

La parole est à la défense.

Les avocats forment une profession qui n'est pas plus que les autres à l'abri des idiots, des incompétents et des malhonnêtes.
Certes, il y a un concours d'accès pour y arriver. Un examen en fait, mais avec un numerus clausus. Mais cet examen vise à évaluer les connaissances universitaires et le répondant de l'avocat. S'agissant de son honnêteté, aucune méthode préventive ne s'est avérée efficace. Il demeure que, comme partout dans la société, les gens raisonnables, compétents et honnêtes abondent.
Et c'est une profession responsable.
L'avocat peut être remis en cause professionnellement, et ce de trois façons. On peut contester les honoraires qu'il réclame, on peut mettre en cause sa conduite professionnelle, et on peut demander réparation des dommages qu'il a causé par sa faute. Le problème est que souvent, les clients mécontents confondent les différents recours.
Si un avocat vous présente une note qui vous paraît démesurée par rapport aux diligences effectuées, vous contestez ses honoraires.
Si un avocat a mal fait son travail au point de compromettre le dossier et que vous refusez de payer un travail mal fait, vous mettez en cause sa responsabilité civile professionnelle.
Si un avocat a été malhonnête en se prétendant spécialiste d'une question qu'il ignorait, a encaissé des fonds qui
lui ont été confiés pour payer des tiers ou l'adversaire, a trahi se secret professionnel, a un comportement indigne de la profession, vous estimez qu'il mérite des sanctions disciplinaires.
C'est cumulatif. Un avocat qui n'a strictement rien fait dans un dossier, a laissé s'écouler les délais pour agir et refuse de vous rendre les fonds que vous lui avez remis pour qu'il paye des sommes que vous deviez acquitter au titre d'une transaction, et vous réclame pour ça 100.000 euros, vous avez à faire aux trois contentieux.
La question la plus délicate est celle des honoraires. En effet, si l'avocat doit dans la mesure du possible rendre ses honoraires prévisibles, il est impossible de demander un devis, comme je l'ai lu dans l'enquête d'UFC Que choisir. Parce que l'avocat n'a au début d'un dossier pas la moindre idée du temps qu'il va devoir y consacrer et de la complexité de ce qu'on va lui opposer en face. Bien sûr, à la longue, on connaît le montant que génère un « dossier type ». Mais s'engager sur cette base forfaitaire est de la folie. L'imprévu est toujours possible, et j'ai vu des dossiers prendre une démesure imprévisible.
Exemple : un client vous appelle pour une comparution immédiate pour une agression sexuelle accompagnée de violences. Une comparution immédiate, c'est une demi journée de travail intensif. Facile de déterminer le montant des honoraires ? Oui mais voilà.
Le président, à la lecture du dossier, n'est pas d'accord avec son traitement par le parquet. Il estime qu'il y a eu pénétration sexuelle et découvre que la violence en question, c'est la menace d'un couteau. Il estime qu'il y a eu viol aggravé par usage d'une arme, et renvoie le dossier à
l'instruction. Votre client est immédiatement déféré au juge de permanence qui le met en examen puis devant le juge des libertés et de la détention pour placement en détention. On en est déjà à la journée complète et à trois audiences. Votre client est placé en détention provisoire. Il faudra désormais
aller le voir en maison d'arrêt. C'est une instruction criminelle qui démarre, qui s'étale sur un an au moins, avec à la clef interrogatoires (au moins deux) et confrontation avec la victime (au moins une), une flopée d'expertises
médicopsychologiques, psychiatriques, ADN, enquêtes de personnalité, et des demandes de mise en liberté à aller défendre devant la chambre de l'instruction, des débats tous les quatre mois devant le juge des libertés et de la détention
pour la prolongation de la détention provisoire. Et à la fin, un renvoi devant la Cour d'assises, deux jours d'audience minimum.
C'est un exemple tiré d'un cas tout à fait réel et qui n'a rien d'exceptionnel. La même chose peut se voir dans les autres disciplines que le pénal. Tous les avocats vivent des cauchemars procéduraux de ce type, et on les redoute autant que les clients. Tant qu'un jugement n'est pas définitif (plus de recours possible), on ne peut pas savoir ce qui va se passer.
Tout ce qu'on peut communiquer au client, c'est le mode
de calcul des honoraires (taux horaire), et une durée estimative purement indicative. Et ce avec mille précautions verbales. Ce n'est pas satisfaisant pour le client qui veut savoir où il va ? Oui. Mais c'est la réalité judiciaire.
Et elle est têtue. Elle fera toujours que l'avocat ne sera jamais un professionnel comme les autres, et que son client ne sera jamais un consommateur.
Et voilà pourquoi il existe toujours un flou et qu'un
avocat sera toujours évasif sur le montant des honoraires. C'est la seule, la vraie raison.
Un dommage collatéral de l'aléa judiciaire.
Béotien peste contre les gens malhonnêtes qui continuent d'exercer. Il y a énormément d'avocats incompétents, et en plus, ils sont affreusement chers.
Je ne suis pas d'accord sur l'adverbe « énormément ». Il y en a, mais ils sont très rares. Plus fréquent est le cas de l'avocat qui accepte un dossier hors de son domaine de compétence. Un excellent avocat en matière de brevets sera
un piètre défenseur au pénal. Un ténor des assises sera médiocre devant le juge des baux commerciaux. Ils ne méritent pas l'opprobre de la radiation pour autant.
Quelle parade à ce risque ? Préventivement, se renseigner sur le domaine d'activité de l'avocat. Le barreau de Paris, et celui de Lyon, propose des recherches par mots clefs ou activités dominantes, la plupart propose la mention des spécialités, qui sont très fiables car contrôlées, mais les
honoraires s'en ressentent. Poser la question à l'avocat, si c'est un domaine qu'il a déjà pratiqué, ou sinon lui demander de recommander un confrère pour qui c'est le cas. A posteriori, sachez que les dégâts causés par un avocats sont
assurés par son ordre. A Paris, le montant assuré de base est de 3.811.225 . La solvabilité est donc certaine. Mais il y faudra un procès pour fixer le montant dû.
« Encore un avocat ? Bah, les requins ne se dévorent pas entre eux » diront les irréductibles mauvais coucheurs.
Erreur. Ca ne posera aucun problème à un avocat de poursuivre un confrère. Je l'ai fait, au civil comme en contestation d'honoraires. Ce serait la meilleure. On défend des assassins, des violeurs, des pédophiles, des terroristes, et on ne toucherait pas à un confrère qui a fait sauter un délai ? Surtout que c'est l'assurance de l'ordre qui paye,
on ne met pas le confrère à la rue.
La majorité des avocats, en tout cas la quasi totalité de ceux que j'ai rencontré et fréquenté dans mon exercice professionnel, seraient d'accord avec l'engagement professionnel de Béotien.



Un blog dedicat Constitutiei Europene

Pentru cei interesati de subiectul Constitutiei noastre europene, am remarcat de curind Publius, un blog dedicat actualitatii, comentariilor si analizelor pe marginea Constitutiei Europene (in franceza)

Dramele anului trecut

Despre victimele europene in tsunami-ul de anul trecut (aici este o lista, pe tari, la Phuket), si despre celalta fata a dezastrului, in Indonezia. In sfirsit, un interviu cutremurator despre razboiul "nesfint" din Irak.
Doamne, in ce lume traim?

Explozia blogurilor?

Citeva date statistice interesante despre aceasta in BuzzMachine, aici.

Monday, January 03, 2005

Guvernul si-a facut datoria?

Desi personal am hotarit ca voi da noului guvern roman o perioada de gratie de o luna doua (sa vedem care sint prioritatile, cum sint oamenii, si care va fi planul) nu pot sa nu impartasesc macar partial cele postate de Miruna Munteanu in Ziua, cu privire la mesajul contradictoriu pe care il transmite amestecul de oameni mai dotati cu oameni de rind care se numeste noul guvern.

Las ca stim noi mai bine!

Interesant op-edul lui Wilfired Lang, care parca reia punct cu punct ce stiam deja de la Burghezia Romana a lui Zeletin incoace; ca este greu sa faci "reforma" cu taranul roman, mutat de la tara fortat in administratie si transformat in fonctionar(fie el "comunist" sau "capitalist") si de aceea in Romania nici nu prea este reforma. Oricum, merita o lectura op-edul acesta, si ceva timp de reflectie, pentru a nu repeta la nesfirsit aceleasi erori.

Revelion la Bucuresti

Iar in replica la Rusia lui Putin, de la Bucuresti, primul revelion diferit de cele pe care le stiam deja in tara, dupa modelul de la Rasarit?

Teama si autocenzura in Rusia lui Putin

Sint tot mai vizibile in ultima vreme semnele ca Rusia se intoarce la "old, good days". Ultimul dintre ele (via ptd) aici.

Sunday, January 02, 2005

Romania din Ceruri

Sub acest titlu emotionant si adevarat, Jurnalul National ne vorbeste despre eroii Revolutiei Romane, aici. La 15 ani de atunci, parca mi se pare ireal tot ce a fost atunci. Cum ireala mi se pare si viata traita de atunci incoace. O fi reala, o fi fum? Si ce tine omul, prin atitea incercari prin care ii este dat sa treaca? Dumnezeu stie, noi mergem inainte prin noapte, prin Voyage(ul nostru) au bout de la Nuit, cum spunea Celine, despre al sau si al generatiei sale. Dumnezeu sa ii odihneasca pe martirii nostri!

CEDO update...

Cu ceva intirziere inca un caz romanesc pe rolul CEDO, ca de obicei legat de proprietate.

Androne v. Romania (no. 54062/00) Violation Article 6 § 1 Violation Article 1 of Protocol No. 1
The applicants, Iulian Androne and his mother Gheorghita Androne, are Romanian nationals. They were born in 1951 and 1929 respectively and live in the United States.

They owned a house in Bucharest, which the State confiscated in 1985 when they left the country. The applicants brought several actions to recover possession of this property.

On 25 September 1997 Bucharest Court of First Instance found in their favour and ordered that the disputed property be restored to them; this judgment became final. However, on 22 November 2001, Brasov County Courtupheld an application by the Procurator-General to reopen the proceedings and ruled that the applicants’ action had been unfounded.

The applicants complained that the County Court set aside a final judicial decision in their favour following an application to reopen the proceedings; they relied on Article 6 § 1 (right to a fair hearing). In addition, they complained under Article 1 of Protocol No. 1 (protection of property) that there had been an infringement of their right to the peaceful enjoyment of their possessions.

The Court considered that the reopening of proceedings which had ended with a final judgment, following an application to that effect submitted at a late stage, and the quashing of the final judgment in the applicants’ favour of 22 November 2001 had infringed the principle of legal certainty and thus the applicants’ right to a fair hearing within the meaning of Article 6 § 1. Consequently, it held unanimously that there had been a violation of Article 6 § 1 in that respect.

At the same time, the Court noted that the applicants’ right of property had been established by a final judgment, and that this right was accordingly not revocable. The County Court’s judgment had the effect of depriving them of their property. In those circumstances, the Court considered that a fair balance had not been struck between the demands of the general interest and the requirements to safeguard the individual’s fundamental rights, and that for more than seven years the applicants had borne, and continued to bear, an individual and excessive burden. Consequently, the Court held unanimously that there had been a violation of Article 1 of Protocol No. 1.

The Court decided that the Romanian State was to restore the disputed property to the applicants within three months from the date on which its judgment became final. If the property were not restored, the State was to pay them EUR 60,000 for pecuniary damage. In addition, the Court awarded the applicants EUR 6,000 jointly for non-pecuniary damage and EUR 6,054 for costs and expenses. (The judgment is available only in French.)

Marti, 21 decembrie, a fost notificata decizia si in cazul "moldovean" de mai jos, ce ne aminteste de cazul Cumpana/Mazare:

Busuioc v. Moldova (no. 61513/00)
The applicant, Valeriu Busuioc, is a Moldovan national, born in 1956 and living in Chişinău, Moldova.

On 14 August 1998 an article written by the applicant criticising the staff management of Chişinău International Airport appeared in the Russian-language weekly newspaper Express. He was found guilty of defamation and ordered to pay damages. He complains that his right to freedom of expression was violated, in breach of Article 10 (freedom of expression).

si, de asemenea intr-un interesant caz ucrainian, cu bataie si la noi:

Derkach and Palek v. Ukraine (nos. 34297/02 and 39574/02)
The applicants, Valentyna Mykolayivna Derkach and Mykola Ivanovych Palek, are Ukrainian nationals, born in 1962 and 1957 respectively, and living in Vyshgorod, Ukraine.

They complain, under Articles 6 § 1 (right to a fair hearing) and 13 (right to an effective remedy), about the non-enforcement of judgments given in their favour and that they had no effective domestic remedy to recover the debts owed to them by their former employer. They further complain, under Article 1 of Protocol No. 1 (protection of property), that they were prevented from receiving in full the money to which they were entitled.


Cele mai bune bloguri europene

Cu destula intirziere am descoperit propunerile de nominalizari pentru cele mai bune bloguri germane , britanice, franceze, dar ca sa nu o mai lungesc inutil, europene in general , pe care le-a facut "a fistful of euros "cu ceva timp in urma. Voi fi ocupat cu studiul lor zilele urmatoare...

Acces la Justitie

Un studiu comparativ pe aceasta tema, in citeva tari fost comuniste publica Interights, aici

"Generatia de afara" de Alex Brie

Nu stiu exact unde a aparut prima oara, dar eu l-am preluat de aici, pentru ca mi s-a parut ca pune degetul pe o rana deschisa si adinca.


"Generatia de afara" de Alex Brie

Sociologii au studiat si identificat generatii: s-au perindat in ultimul secol generatia interbelica; generatia "baby boomers"; generatia hippie; generatia youpie; generatia X; generatia Y.

Parintii nostri au fost generatia de sacrificiu. Ei s-au chinuit cu comunismul pe model chinezesc antedecembrist. Apoi cu tranzitia; cu entuziasmul postdecembrist; cu nesiguranta zilei de maine; cu Caritasul, Bancorexul, FNI-ul. Cu inflatia, cu criza economica. Cu totul si nimic.

Apoi am venit noi. Noi suntem generatia care pleaca. Generatia care a plecat. Generatie de alienati. Noi, care muncim la negru in Irlanda, care cersim in Franta, furam in Spania, spalam vase in Italia, ingrijim de copii in Anglia. Care studiem in America, programam sau facem strip-tease in Canada.

Generatia care pleaca. Dezamagiti de prezent, visam la un viitor in care ne reintoarcem acasa plini de bani, ne luam case, ni le mobilam si dotam cu electrocasnice asa cum am vazut afara.

Generatia care se straduieste sa puna un ban deoparte. Care vorbeste cu parintii prin telefoanele VoIP cu cartele cu cod. Care scrie mailuri prietenilor, vorbeste prin messenger cu fostele iubiri din tara, care tine bloguri si face poze.

Orice numai sa nu ne instrainam. Nu vrem sa fim francezi, italieni sau spanioli. Le vorbim limba de nevoie. Injuram, iubim, plangem in romaneste. Suntem romani, chiar daca nu stam ore intregi la coada ca sa votam. Suntem romani atunci cand intram pe forumuri de discutii si criticam ultimele hituri O-Zone.

Atunci cand ne intoarcem acasa de sarbatori si dam de baut prietenilor. Cand salivam la amintirea sarmalutelor de acasa, a muraturilor de iarna cum nu gasesti aici, a palincii, slaninei afumate, tobei, caltabosului, mamaligii.

Suntem generatia plecata pe afara. Un roman din sapte. Cu nimic deosebiti, schimbati totusi cu desavarsire. Ingrijorati de destinul tarii, dar usurati totodata la gandul ca, din fericire, nu e neaparat si al nostru.

O generatie pierduta. O generatie care spera sa se reintoarca, odata si odata.

La parinti, prieteni lasati in urma, iubiri de demult. La mamaliga de odinioara, la sarmalute, cozonac, palinca, slanina afumata. La colidele de Craciun, la ciocnele oualor de Pasti. La bunici, la copilarie, la Romania pe care ne-o amintim, la Romania pe care o purtam in suflet. O Romanie, din pacate, disparuta. Pentru totdeauna.